Ouverture d’une classe d’Anglais

Depuis l’ouverture de la bibliothèque il y a bientôt 5 ans, il y a toujours eu des cours d’Anglais. Le problème est la régularité, car il y a parfois des interruptions, et la fréquence,est insuffisante, le plus souvent hebdomadaire.

Dans ces conditions, il est difficile de donner des bases solides en Anglais, alors que cette langue est un facteur important de réussite professionnelle au Cambodge.

Le problème est de taille :

Le dernier classement « English Proficiency Index » dont vous trouverez le lien ci-dessous, place le Cambodge a la 94^e place sur 100 pays testés. Pour comparaison, la France est dans les derniers de l’Europe en occupant la 31^e place.

Il est évident qu’il y a des problèmes liés à la qualité de l’enseignement de l’Anglais. Ici, les gens apprennent l’Anglais des années, y compris dans moult écoles privées payantes, pour, au final, être incapable d’articuler une phrase grammaticalement compréhensible.

Seules les écoles privées internationale offrent des résultats corrects, en échange de plusieurs de milliers de dollars par an !

Inutile de préciser que les pauvres sont exclus de cette réussite.

Pourtant, ce n’est pas faute de motivation !

Que faire ?

Former et payer correctement les profs ! C’est une étape indispensable.

Mais en premier lieu, il faut travailler sur la méthodologie…

C’est le but poursuivi par notre projet d’école : Travailler sur un contenu efficace et de qualité accessible aux plus modestes. Ce programme en cours d’élaboration porte le nom de « English Booster »

Puis, dans un second temps, trouver des lieux pour partager ces résultats et, une fois de plus, former des enseignants. Le challenge est de proposer une méthodologie qui puisse être mise en œuvre dans un maximum de contextes.

Ce n’est pas une petite mission. En effet, l’un des problèmes les plus importants réside dans les premiers mois d’apprentissage. Combien d’élèves de maternelle sont-ils confrontés à apprendre… l’alphabet à longueur de journées ???

Petite explication : A, B, et C… cela donne Abc, prononcer Abeke ! Cela ne veut rien dire !

Mini solution :

1-      Répondre à la commande « Sit down » physiquement en s’asseyant et en répétant cet expression - Il faut écouter et parler avant de lire et écrire.

2-      Apprendre le son « Ssss » puis le son « i » puis le son « te » (la phonémique avant le nom de la lettre par ordre alphabétique)

Comme on peut le constater ci-dessus, le problème est colossal car c’est dès le tout début de l’apprentissage de l’Anglais que  commence la catastrophe ! Et cela continue dans les années suivantes, faute des bases nécessaires.

Il n’est pas impossible de faire changer les choses…

Nous allons, à notre mesure, y travailler.

EF EPI 2019 - EF English Proficiency Index

The 9th edition of the EF English Proficiency Index ranks 100 countries and regions by their English skills.

https://www.ef.com

Détail amusant et significatif : au moment même ou j’écrivais ces lignes fustigeant l’apprentissage alphabétique, Sokhliep écrivait l’alphabet au tableau !